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Imaginer un seul instant que les contes et nouvelles sont aujourd’hui passés de mode ou révolus, c’est se méprendre gravement. Aujourd’hui comme hier, ce genre littéraire séduit par sa force, sa fantaisie et son éternelle jeunesse. L’auteure en a fait sa passion et nous immerge dans des récits inattendus où ses personnages ravivent avec bonheur la palette des sentiments liés au genre humain. Gourmands, drôles, émouvants, imprévisibles et fascinants, les qualificatifs manquent pour décrire la réalité, somme toute illusoire, de ces Nouvelles à Croquer. Notre conseil : Sept textes à picorer avec gourmandise ou à dévorer goulument.
Philippe Halvick nous entraîne ici dans une aventure aux rebondissements multiples où les créatures et les évènements les plus étranges se succèdent. Mais où va-t-il chercher tout ça pourrait-on se demander ?
La thématique présentée ici se situe dans la logique de Petit Dragon et reprend les termes de l’héroic-fantasy pour mieux rebondir avec humour. En effet, si la création des équipes dans un but ou une quête est traditionnellement décrite, que se passe-t-il ensuite, quand les des héros perdent leur motivation et se rendent compte qu’ils n’ont rien en commun ?
L’auteur écrit pour son plaisir et cela se sent car il nous fait partager sa bonne humeur. Nous découvrons alors une histoire de fantasy a priori classique et qui respecte les règles du genre : un groupe d’aventuriers allant chercher un bidule dans une contrée dont nul n’est jamais revenu ! Cependant, les héros se sont trompés de rôle, entre le voleur maladroit, le barbare cultivé et le dragon qui ne maitrise ni son appétit ni ses flammes.
Il s’agit donc en premier lieu d’un roman d’aventure humoristique parodiant la fantasy et saupoudré de mythologie celte.
Un roman incontournable. Tout dans ces pages semble toucher à l’essentiel : l’humanité des personnages, la peur de l’autre, l’errance du peuple tzigane, les conséquences des régimes politiques aveugles, les champs hérissés de cimetières… Et puis une écriture sans complaisance, qui nous propulse au centre du sujet, et finalement s’efface derrière ce qu’elle porte.
Bref, un roman vif, puissant, qui nous plonge au cœur de l’ancienne et de l’actuelle Europe. Impossible après ces pages de regarder l’étranger, en se demandant avec mépris ce qu’il fait là ! Impossible d’ignorer que derrière ces yeux trop grands, il y a une âme, une vie, une souffrance…
Un ouvrage à la fois drôle et actuel, poétique dans une écriture aussi rythmée qu’accessible, et mise en valeur par la vivacité pleine de tendresse des illustrations qui l’accompagnent.
Un récit qui séduira les plus jeunes et les fera rêver, tout en leur permettant d’apprivoiser une de leurs peurs les plus classiques, celle de ce qui est invisible, de ce qu’on imagine sous les flots. Destiné aux enfants à partir de 3 ans, ce livre met en avant le courage, l’envie de découverte, qui mènent ici les héros jusqu’à une meilleure connaissance de leur environnement, et à une existence plus épanouie, libérée de ses craintes profondes. Une aventure aussi plaisante qu’instructive, pour une « monstrueuse » leçon de vie à dévorer sans modération !
Un ouvrage drôle, à la fois actuel – par ses illustrations vives, expressives et très ancrées dans le texte – et tendre, grâce au rythme des phrases habillées d’une poésie pleine de vie.
Un ouvrage de détente donc, mais pas uniquement, par le fait qu’il traite avec intelligence de la peur des enfants. C’est peut-être précisément dans la façon de traiter le sujet que réside l’essentiel de ce livre destiné aux enfants à partir de 3 ans. En effet, c’est bien la connaissance, l’esprit d’ouverture et de découverte qui vient à bout de ses propres peurs et qui, finalement, nous rend plus libres.
Comment ne pas être pris dans les évènements qui se déroulent au coeur de ce roman dont l’action se situe en Roumanie ? Comment ne pas les vivre, sentir l’odeur de la poussière le soir venu, la pauvreté digne de ces gens, la nudité des jours, la colère, la révolte et l’injustice ?
Bien sûr, il s’agit d’amour, de famille, de travail, de désertification, d’Europe, donc de politique. Pourtant ce mot prend ici tout son sens, dans la réflexion théorique, mais surtout dans le quotidien de ceux qui la subissent. Roman-lieu ou fiction « documentarisée », c’est à lire absolument, pour l’Histoire, la terre, la poésie rude et nos certitudes qui volent en éclats…
Grâce à ce récit, librement inspiré d’éléments réels, l’auteur nous donne à lire le journal qu’aurait pu tenir son grand-père, soldat durant la grande guerre. Il nous fait ainsi découvrir le quotidien des habitants de Saint-Rémy-Blanzy, petit village du sud de l’Aisne, mais également celui des seize enfants du pays qui ne sont pas revenus du front de 1914 à 1918. Désormais, par la magie des mots et des souvenirs, l’existence de chacun de ces soldats dont le nom est inscrit sur le monument aux morts, n’est plus réduite à la seule expression « Mort pour la France », mais reprend vie, se ranime, à la façon d’une flamme qui ne s’éteindra pas.
Tomihito et l’Encre de Lune s’inscrit dans la collection de « Sagesses des Mille Cascades ». Il s’agit d’un roman jeunesse illustré dont l’action se déroule dans un japon médiéval imaginaire et poétique. En s’attachant au personnage de Tomihito, marchand sans scrupule et vénal, le récit invite les jeunes lectrices et lecteurs à se questionner sur la place de la nature, de l’art, de l’enfance, et des souvenirs. Que se passe-t-il lorsque l’on redécouvre le monde avec ses yeux d’enfant ? C’est l’expérience enrichissante que va vivre Tomihito. Suivez-le dans son périple au travers d’illustrations faisant la part belle aux paysages et aux personnages atypiques !
Comment qualifier ce livre qui mélange dans une joyeuse indiscipline les bonnes pages de plusieurs genres ?
Philippe Halvick nous entraîne ici dans un polar fantastique aux rebondissements multiples et surprenants qui nous maintient en haleine jusqu’au dernier mot, sans jamais oublier une bonne dose d’humour et toujours des personnages attachants. Cette enquête palpitante se déroule dans un monde qui ressemble au nôtre, mais dans lequel les créatures surnaturelles vivent presque toutes au grand jour. L’auteur écrit juste pour son plaisir et cela se sent, car il nous fait partager sa bonne humeur.